26 juin 2018 / Marais de Rosconnec (29)
Principe :
En période migratoire, la quasi-totalité de la population mondiale de Phragmite aquatique transite par la France. Le Plan National d’Actions en faveur de l’espèce, porté par la DREAL Bretagne et coordonné par Bretagne Vivante, vise ainsi le maintien et la restauration de mosaïques d’habitats permettant repos et reconstitution rapide des réserves énergétiques durant sa migration. En dehors des acteurs impliqués dans la gestion du pool de sites identifiés à l’échelle régionale, il apparait nécessaire de mieux former les agents de terrain à la reconnaissance des complexes d’habitats favorables, de manière à préserver ou ménager de nouvelles zones d’accueil potentielles.
L’objectif de la journée, animée par Christine Blaize de Bretagne Vivante, était donc d'initier de nouveaux gestionnaires à l’identification de ces milieux et d'échanger sur les modalités de gestion à privilégier pour leur maintien et leur développement. Après un temps d'information et d'échange en salle, les onze gestionnaires ayant répondu présents se sont rendus sur le marais de Rosconnec, copropriété de Bretagne Vivante et du Département du Finistère.
Points théoriques abordés en salle :
Reconnaissance des habitats favorables sur le marais de Rosconnec :
Les participants se sont ensuite rendus sur le Marais de Rosconnec, un des sites pilotes du Life Nature puis du PNA.
Grâce à la mosaïque d'habitats ménagée sur le site, les participants ont appris à distinguer trois grands types d'habitats favorables en halte migratoire : les roselières hautes à grandes hélophytes, les roselières basses à petites hélophytes et les prairies humides ou hygrophiles où les grandes hélophytes sont absentes. Les participants ont également pris connaissance des mesures de gestion à mettre en œuvre pour entretenir le potentiel d'accueil d'un tel site : un pâturage hivernal pour limiter le développement du chiendent maritime, une fauche printanière bisannuelle avec exportation pour maintenir les prairies et roselières basses, une fauche des bordures des roselières hautes pour limiter leur expansion et un curage des fossés et des mares.